Culture et traditions au Japon
Le Japon est un pays fascinant, certainement à cause de sa culture. Certains diront qu'elle est à l'opposé de la notre, qu'elle ne peut pas être comprise. Les japonais diraient certainement la même chose de la notre. Nos racines sont éloignées mais nos modes de vie sont de plus en plus proche. Pourtant un fossé nous sépare. Par exemple la place de la nature tient une place très importante dans la culture japonaise. Et que dire de ces jeunes qui intègrent avec une étonnante facilité le monde moderne avec l'héritage de leurs cultures anciennes. Le Japon mérite qu'on le découvre en se mêlant à la population, et peut-être qu'alors vous commencerez à comprendre...
Ohanami, regarder les fleurs
Chaque année, le Japon se pare de ses plus belles couleurs avec la floraison des cerisiers. C'est l'occasion pour tous les Japonais, de déjeuner ou dîner sous les arbres en fleurs. Cette années, Atlantique-Japon s'est rendu sur place pour vous faire partager cet évènement. Les fleurs sont parfois très différente, et vont de la fleur simple à cinq pétales blanches, à la fleur beaucoup plus sofistiquée aux multiples rangées de pétales roses.
Ce qui est marquant avec ohanami (le fait d'aller regarder les cerisiers en fleurs) est l'ampleur du phénomène, tant dans la rue que dans les médias. Chaque journal télévisé se termine en cette période par un reportage en image dans plusieurs endroits du Japon pour bien se rendre compte de l'évolution de la floraison. Une carte montre également cette évolution. Des dizaines de personnes attendent l'ouverture des parcs, pour pouvoir courir le plus vite possible réserver le meilleur emplacement pour le déjeuner entre collègue.
Certain parcs ou allées ombragées portent la mention explicite : "Il est interdit de faire ohanami ici". Dans les endroits où il est possible de faire ohanami, le sol se couvre de bâches bleues sur lesquelles les gens déjeunent ou dinent dans une ambiance très animée. Les stands des marchants ambulants bordent également ces lieux et proposent divers repas ou autres objets très divers.
La floraison des cerisiers est un phénomène éphémère, dès que les feuilles commencent à apparaitre, c'est le signe que les fleurs n'ont plus que quelques jours devant elles, commence alors une véritable ambiance de neige, où les pétales volent au vent et s'accumulent au sol.
Hogaku, musique traditionnelle japonaise
On appelle Hogaku la musique traditionnelle japonaise, constituée avant l'époque Meiji. Celle ci s'est progressivement dissociée en autant de type de musique qu'on comptait de public (classe sociale, origine géographique, ...) ; ainsi, l'aristocratie écoutait le Gagaku, les guerriers, la musique Nô, les habitants d'Osaka, eux, écoutaient le Gidayu. La musique s'est ensuite associée au théatre et à la danse. Les instruments traditionnellement utilisés sont entre autres le Koto et le Shamisen, accompagné généralement de tambours (san no tsuzumi ou kakko), claquettes en bois (shakubyôshi).
- Le koto est une cithare japonaise, et fait partie des instruments clés de la musique traditionnelle japonaise. L'instrument qui mesure près de 2m est constitué d'une caisse de résonnance plate en bois sur laquelle sont disposées 13 cordes. Chaque corde est tendue de la même manière. Chaque corde dispose d'un chevalet qui étant placé individuellement donne à chaque corde sa tonalité. Les cordes sont jouées à l'aide d'ongles artificiels (koto-tsume) sur 3 doigts d'une main alors que l'autre main presse plus ou moins fort sur les cordes pour en modifier le son. Cet instrument est généralement joué à même le sol. Cet instrument est d'origine chinoise et coréenne et a été introduit au Japon à l'époque Nara. A cette époque l'instrument mesurait moins d'un mètre et ne disposait que de 5 cordes. L'instrument a donc évolué jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui. Il a existé un grand nombre de type de koto plus ou moins grands, comptant plus ou moins de cordes.
- Le shamisen est un luth japonais, qui, comme le koto a été importé de la chine d'abord à Okinawa au XVIème siècle. Le corps, carré, recouvert d'une peau de chat est légèrement bombé et se prolonge d'un manche long de moins d'un mètre. L'instrument a 3 cordes de soie (ou de nylon aujourd'hui). On en joue en attaquant vigoureusement les cordes à l'aide d'une sorte de large peigne en bois ou en ivoire appellé "bachi".
Ohinamatsuri, la fête des poupées
On sait que le printemps approche quand les pruniers commencent à fleurir. C'est à ce moment, et plus précisément le 3ème jour du 3ème mois, qu'on fête au Japon les jeunes filles, en leur souhaitant qu'elles grandissent en bonne santé. Cette fête porte le nom de fête des poupées (Ohinamatsuri) et est également connue sous le nom de fête des pruniers.
L'origine de cette fête remonte à l'époque Heian (794-1185). On pensait alors que les poupées étaient capables d'absorber le malheur des hommes. A cette époque, les courtisans offraient à la famille impériale, en particulier aux princesses, des poupées représentant des petites filles, chargées de les libérer de leurs malheurs.
Cette tradition s'est pendant la période d'Edo peu à peu démocratisée, et il est devenu de coutume d'offrir de telles poupées à toutes les jeunes filles au Japon. C'est à ce moment que les poupées ont commencé à représenter non plus des petites filles, mais l'empereur et l'impératrice ainsi que toute leur cour.
Cette tradition se perpétue encore et aujourd'hui les poupées sont généralement présentées sur une sorte d'escalier rouge. Les jeunes filles invitent leurs amies à admirer leurs poupées et leur font offrandes de gâteaux de riz, thé ou sake.
Omikuji, que nous réserve l'avenir ?
Un arbre orné d'une multitude de petits papiers pliés avec soin... Un constat en forme d'étonnement, de quoi peut-il s'agir ?
Il y a quelques chances pour que vous soyiez près d'un temple, entrez-y, déposez votre obole dans la jarre prévue à cet effet, tirez un nombre au hasard, et demandez le petit papier portant ce nombre. Si vous êtes dans une phase de chance, vous pourrez y lire "Daikichi", lisez attentivement le contenu du papier, et déposez le si vous le souhaitez au grès du vent, sur un arbre, à coté de ses comparses.
Si la démarche pour obtenir votre omikuji peut varier (façon manuelle comme précisée ci dessus, ou machine automatique distributrice d'omikuji), sa finalité par contre reste identique. Les omikuji sont de petits papiers capable de vous dire l'avenir. A l'occasion, vous les trouverez même parfois traduits en anglais.
Vous pourrez tirer les omikuji suivant en fonction de votre chance du moment : 大吉 (Daikichi : très grande chance), 中吉 Cyuukichi, 小吉 Shoukichi, 吉 Kichi, 末吉 SueKichi, 凶 Kyo, 大凶 (Daikyo : pas bon du tout)
Il sont généralement organisés autour des thèmes suivants : Souhait, Visiteur attendu, Business, Etudes, Amour, Voyage
On trouve sur le net quelques sites qui vous permettent d'économiser sur votre voyage à Kyoto et vous fourniront vos Omikuji à la demande et sans débourser le moindre yen. Reste à vous munir d'une imprimante, si vous souhaiter accrocher votre omikuji sur les arbres du parc le plus proche...
Taue et Ochatsumi
Entre mai et Juin, le Japon des champs s'affaire autour des semis du riz ainsi qu'à la cueillette du thé. C'est parfois à l'occasion de Golden Week (cette presque-semaine de vacances) que se tiennent ces évènements ruraux.
Les grains de riz sont plantés en mai et seront replantés dans une rizière avant la saison des pluies (entre Juin et Juillet). Ce repiquage s'appelle "Taue". Le riz est et a toujours été l'élément essentiel de l'alimentation japonaise. A l'époque d'Edo, les territoires féodaux étaient mesurés par leur capacité de production rizicole. Le "Taue" était un évènement majeur dans la vie villageoise. Aujourd'hui encore, subsistent de nombreuses fêtes à cette occasion. Une de ces fêtes se déroule le 14 juin à Osaka : "Otaue shinji" et existe depuis plus de 1700 ans !
La cuillette du thé, quand à elle se fait traditionnellement le 88ème jour suivant l'équinoxe de printemps. C'est à cette periode de l'année en effet que le thé est le meilleur. Le thé récolté à cette saison est très parfumé sans être amer, non sucré, il a un goût très rafraichissant, et dispose de vertues anti-cancerigènes. Le thé s'est répandu au Japon depuis l'époque Kamakura (12ème siècle).
La passion du voyage avant tout
Ce site n'est pas vraiment un blog, ce n'est pas un carnet de voyage non plus. C'est un recueil de mes expériences personnelles à travers le monde. J'ai toujours eu le goût du voyage, cette envie d'aller découvrir des endroits inconnus.
— Alexia